SÉQUENCE VIII
Faciliter l’élaboration d’un ‘lien mutuel’ qui se tisse entre ‘l’Enfant blessé & le ‘Moi prenant conscience’
Adelheid :
- Je vais essayer d'illustrer pour vous, pour que cela soit plus clair, comment le facilitateur peut ‘tisser un lien’ entre l'Enfant blessé et le Moi prenant conscience à la fin d'une facilitation de cet ‘Enfant blessé.’
Et pour ce faire, je vais avoir recours à Albert, qui est déjà venu me consulter parce qu'il se sentait à la fois très en colère et désespéré. On va partir de l'idée que j'ai proposé à Albert de revenir pour une deuxième séance de ‘Dialogue Intérieur,’ pour apprendre à apaiser et re-parenter son Enfant blessé. Parce que des blessures, on en reçoit dans la vie courante... Peut- être pas tout les jours, mais quand même assez souvent, et qu’il est nécessaire d’expliquer à Albert qu’il ne peut pas ‘projeter sur Julie’ toute la responsabilité d’avoir complètement soin de son ‘Enfant intérieur,’ de sa sensibilité et de son espoir d'être aimé inconditionnellement.
- Albert ! ‘Quelque part, c'est aussi à toi, de prendre en charge cet Enfant, de le mettre
dans ton Cœur, de l'enveloppe d'amour et d'être pour lui cet Ami inconditionnel que ton Enfant espère !’
⬥ L’Enfant dit: ‘J’aimerais que tu sois mon Ami, que tu m’écoutes
et m’abrites dans ton Corps et dans ton Cœur, ensemble et libres.’
INVITER L'ENFANT INTÉRIEUR BLESSÉ À TISSER UN LIEN
AVEC LE ‘MOI PRENANT CONSCIENCE’ D’ALBERT
FACILITATION. DIDACTIQUE
Ici, Adelheid va s’adresser directement à ‘Albert prenant conscience’ et à son ‘Enfant intérieur blessé.’
‘’ Alors, Albert, je te salue, je te souhaite la bienvenue. Tu es là, assis en face de moi, dans la place du Moi prenant conscience dont tu as déjà expérimenté l’énergie la dernière fois que nous nous sommes vus.
- Maintenant, je vais te proposer de mieux comprendre comment tu peux prendre soin de ton ‘Enfant intérieur et ne pas laisser toute cette charge a Julie.
Je te propose de reprendre d’abord la place de ‘l’Enfant désespéré et abandonné’ que tu étais la dernière fois. Reprends ta place sur le petit tabouret rouge.
(Adelheid, s’adresse à l’Enfant intérieur)
- Bonjour, bonjour petit Albert. Je te connais déjà. J’ai déjà entendu, combien tu étais triste l’autre jour, combien tu te sens abandonné dès que tu ne te sens plus relié à la personne que tu aimes et qui t’aime. Dans ces moment-là, tu te sens si solitaire, si loin de ce que tu voudrais dans le fond de ton cœur ! Et tout ce que tu as partagé l’autre jour, m'a beaucoup beaucoup touchée. Et j’ai bien compris combien c’est difficile pour toi, quand tu ne te sens pas aimé, entouré, enveloppé, chéri... et quand on ne voit pas quel trésor tu peux être.
J’ai aussi entendu - je crois que tu me l’as soufflé l'autre jour - que tu voudrais que cet amour soit toujours là. Toujours, toujours.
(Adelheid, s’adresse à l’Enfant intérieur et lui parle ‘d’Albert prenant conscience.’)
- Moi, j’aimerais te dire quelque chose. Tu vois... Albert - il ne le savait peut-être pas - mais, je crois qu'il était venu pour toi ! En tout cas, il revient pout toi. Il a déjà écouté, lui aussi, tout ce que tu as dit la dernière fois. Il l’a senti ! Dans son corps, dans son cœur. Et comme vous partagez le même corps, il sait tout de toi. Il te connait depuis ta naissance, depuis même avant ta naissance. Il sait très bien qui tu es et je suis sûre qu’il te chérit tendrement.’
Alors maintenant, j’aimerais te poser une question:
‘Est-ce que tu voudrais qu'Albert soit ton Ami? Un ami pour toujours, à la vie à la mort. Un ami qui ne te juge pas et qui t’aime la même chose, quoi qu'il se passe. Même quand tu fais des erreurs, même quand tu fais des fautes ; même quand ça va pas ! Quelqu’un vers qui tu peux toujours revenir, que tu peux toujours appeler.’
Parce que, c’est sûr, ce sera nécessaire que tu l'appelles si il t’oublie... parce que, lui aussi a ses occupations.
-‘Est-ce que tu voudrais cela ? ‘ ........
Et puis, quand on insiste un peu - et des fois, il n'y a même pas besoin d'insister - l’Enfant dit :
- ‘Oui j'aimerais... j'aimerais beaucoup qu'Albert soit un Ami comme ça. Un ami pour toujours.’
C'est le rêve de tous les Enfants : un Ami pour toujours !
‘’- Alors, je t’entends quelque part dans mon cœur, je t’entends me répondre :
- Oui, oui j’aimerais cela, j'aimerais tellement !’
- Dans ce cas, je te propose de dire ça directement à Albert. Tu lui parles à haute voix. Tu
lui dis:
- Ecoute, Albert, est-ce que tu serais d'accord d’être mon Ami, de m'aimer pour toujours,
qu’on soit toujours les deux ?’
- Ah oui, tu as très très bien fait ça ! Avec beaucoup de courage et beaucoup de gentillesse ! Et, je te propose de fermer les yeux, d’écouter...
Est-ce qu’Albert (invisible, juste un peu en retrait à ta droite, assis dans son Moi prenant conscience), te
donne une réponse ? Est-ce que tu peux le voir, là, quand tu as les yeux fermés? Voir ce qu'il fait ? Est-ce qu’il se tourne vers toi ? Est-ce qu’il te dit quelque chose? ......
- Ah, je t’entends me répondre qu’Albert s’est tourné vers toi...
Il t’a souri ; il t’a dit OUI ! Et il t’a fait une caresse sur la joue.’
- Comment te sens-tu quand tu vois qu’il te répond, qu’il te dit oui? .......
- Ah oui, je vois que tu souris aussi !
- Alors, puisque vous êtes d'accord tous les deux, je vais te proposer de retourner
maintenant dans la place du Moi prenant conscience. Et puis de te nicher... Est-ce que tu serais d'accord?
- Ah, je vois que tu dis, oui... de te nicher dans son corps et dans son cœur !
Et je te remercie de tout ce que tu as partagé avec nous.’’
> Maintenant, l’Enfant vient se replacer dans le Moi prenant conscience...
Et je vais dire à Albert (revenu dans son Moi prenant conscience):
‘’- Ecoute, Albert, maintenant, prends bien l’Enfant dans ton Cœur, serre le bien, là dans ton cœur. C’est là qu'il voulait être à l'intérieur de toi.
C’est ce qu’il a dit tout à l’heure ! Et puis toi, Albert, tu te re-déploies autour de lui. C'est un peu un tour de magie, d'une certaine manière !
En fait,... tu re-déploies maintenant, ton Moi prenant conscience autour de ton ‘Enfant intérieur.’ Sens bien tes pieds au sol, sens bien ta verticale, relie-toi, respire verticalement; pose très gentiment les deux mains sur ton Cœur.
Et puis, imagine, vois, regarde cet Enfant. Tu l’as rapetissé pour le mettre là-dedans. Il faut le faire tout petit, parce que quand il est triste, il est tout petit !’
Je peux même te demander :
- ‘Est-ce que tu peux le voir maintenait ? Est-ce qu’il est assis? Est-ce qu’il est couché? Est-ce qu’il regarde vers moi ? Vers toi ?’ ...............
Puis, je vais aider Albert à établir cette Posture du Moi prenant conscience ; lui proposer de
bien sentir son corps comme une première matrice, de déployer son corps énergétique, pour que son Enfant ait de la place ! Et de se relier à ce corps transpersonnel, à cette matrice transpersonnelle. Et à ce moment-là, on a un Albert ancré, présent, vaste et dans son cœur.
- ‘Et puis, maintenant que tu es déployé - avec cette sécurité que tu lui donnes, en faisant cela autour de lui - je te propose encore, de lui dire, juste tendrement, que tu l’aimes, qu’il est un trésor. Ton trésor.
Et puis, simplement, de rester comme ça, ensemble avec lui. Tu peux le mettre, là dans ton Cœur le soir en allant dormir. Le matin, tu peux le saluer et voir ton Enfant bondir dans la chambre et commencer à jouer et à être content. ‘’
⬥
Adelheid :
- Et, pour conclure, j'aimerais simplement dire que, là, c'était une illustration du tissage du lien entre l'Enfant intérieur blessé que l'on facilite et le Moi prenant conscience qui est présent - dans l'invisible, par l'esprit et le cœur - pendant toute cette facilitation.
Et c’est là un préalable à d’autres facettes du re-parentage de l'Enfant. Ce sont des processus qui vont être instrumentés, à partir du Moi prenant conscience, pour guérir l'Enfant et répondre à ce qui se passe pour l'Enfant dans la vie de tous les jours.
On y viendra, avec un processus que j'ai appelé le Triptyque. Et que j’ai développé plus tard encore. Il faut imaginer que tout cela s’est passé et s’est développé dans le temps, au cours de ces 28 ans de vie professionnelle.